D'après le Conte de Barbe Bleue

Synopsis

Une femme accueille le public chez elle, dans son jardin car le château est encore un carnage ! Mais elle a hérité de la demeure de Barbe Bleue, c’est le moment idéal pour faire une crémaillère et renouer avec une vie sociale. Elle met tout en place pour une crémaillère réussie et un buffet ouvert… à la fin! "Bienvenue à ma garden party !"

 

Note de création

Adapter le conte de Barbe Bleue appartenant à l’imaginaire collectif, c’était l’intemporaliser. Le faire porter par la dernière femme de Barbe Bleue signifiait créer ce personnage de femme, la faire parler, l’animer de sentiments face à cette histoire, la traverser d’émotions. Elle revit ses souvenirs. Elle évoque son mariage, sa sœur, cette soirée où, séduite par le faste dans lequel elles ont été accueillies, elle s’est laissé aller à imaginer une installation réussie dans la vie, avec lui… Mais elle a ouvert le cabinet secret et elle a vu… Au delà de ces éléments du conte de Barbe Bleue, c'est elle, sa dernière femme, qui se raconte, comme une femme prise dans les mailles de sa relation avec Barbe Bleue. Avant l’événement fatal, c'est une histoire entre une femme et un homme violent, histoires qui traversent les époques, histoires loin du conte de fée !

Tout au long du récit et de ses réflexions, la comédienne prépare la crémaillère. Les objets qui l’entourent et les éléments qu’elles confectionnent la plongent dans les souvenirs de sa vie avant et avec Barbe Bleue. Le rythme est donné par les préparatifs, les sens se mettent en éveil. C’est ainsi qu’elle se raconte au public, mue par les sentiments agités du passé mais avec la lucidité de l’instant présent.

Au-delà du personnage cruel du conte, réside le côté obscur du complexe de Barbe Bleue, celui de la haine et de la méchanceté.

Il y a un « après le conte » avec cette dernière femme de Barbe Bleue. Elle a survécu et elle prend le public comme confident… peut-être pour mieux s’accaparer sa proie… Ne dit-on pas que les victimes deviennent bourreaux ? 

 

Crédits photos: Toum Aïegang (Zo Prod)

Avec: Valentine de Maillard

Mise en scène / regard extérieur: Maïa Commère